Olivier Ghys c’est l’ancien libraire fondu de culture BD, littéraire et musicale, le jusqu’au-boutiste aux petits soins pour ses clients jusqu’à ce que les attentats du 22 mars 2016 mettent son commerce à l’arrêt dans le quartier européen. Créatif à 200 à l’heure, c’est le rebond et son incroyable générosité qui l’ont propulsé dans l’envie d’aider les artistes dans leur destin fabuleux et précaire.
« Après des études de comptabilité puis de marketing et un long passage chez Colruyt, j’ai ainsi été libraire pendant onze ans, de 2005 à 2016. C’est dans cette vie-là que je me suis le plus éclaté, comme indépendant d’abord, mais surtout parce que j’avais la liberté totale de laisser parler ma créativité. De commerce de journaux mon magasin a très vite évolué vers celui de libraire puisque j’y vendais plus de trente pourcents de livres et bandes dessinées.
C’est là que j’ai commencé à rencontrer des artistes et auteurs – j’organisais des séances de dédicaces sur place et beaucoup sont revenus avec plaisir pour une deuxième séance – et puis les fans et collectionneurs se sont mis à passer régulièrement. Je leur offrais un très grand choix voire l’exclusivité et aussi, je pense, une certaine inspiration. Ma vie est faite de contacts solidaires.
Depuis ABA je ne regrette rien – au contraire – mais cette période a été la plus belle de ma vie d’avant. Être libraire était, en plus, mon rêve de gosse. Aujourd’hui je revis de ma passion.»
Michèle Lahaye a connu le meilleur et le pire, et elle est restée debout. Issue des grosses entreprises fréquentées pendant 25 ans, elle a su en 2010 ce qu’elle ne voulait plus du monde des multinationales et a créé sa petite boite de Com.
Fan d’écriture, de story et des langues qu’elle enseigne, multiculturelle dans l’âme, elle a pu trouver dans ABA la façon ultime de joindre ses compétences à ses goûts culturels.
« Je viens du secteur de l’aviation qui m’a toujours fait rêver. C’était une autre époque et j’y ai découvert le monde. J’en ai gardé une grande curiosité, le respect des autres cultures et un cœur africain – lié aussi à mes ancêtres haïtiens.
J’ai passé neuf ans dans le monde de l’institutionnel belge et européen, et de la communication. En devenant indépendante je me suis ouverte à la cause de l’entrepreneuriat bruxellois. J’ai toujours pris fait et cause pour ceux qui méritent d’être défendus, jusqu’à développer mon propre syndrome de l’indépendant solitaire et épuisé.
Avec un master en journalisme et communication de l’ULB, je suis fière d’être passée par l’ICHEC en 2016 pour me mettre à jour en marketing et communication digitale. J’écris depuis l’enfance, mais persuadée que l’on ne pouvait pas en vivre à une époque où le storytelling n’existait pas, je me suis limitée à ma vie bien remplie de rédactrice d’argumentaires, de plaidoyers et de communication d’entreprise.
Aujourd’hui avec ABA, pour d’autres clients et dans la vie, je m’éclate à fond dans l’écriture, aussi créative ! J’écris enfin tous les jours dans l’espoir d’être publiée. J’ai surtout envie d’écrire et de raconter l’histoire d’ABA, tant par ma voix et mes actes, que par ma plume.
Michèle et Olivier concluent : « Nous ne serions rien sans l’équipe de freelances, d’auteurs, dessinateurs, traducteurs, artistes, webdesigners et autres, autant d’acteurs solidaires d’ABA qui nous aident, pour des missions spécifiques ou juste par sympathie. Ensemble nous construisons l’avenir. Merci ! »